Les Brumes de Sapa, de Lolita Séchan


"Tu vois, c'est étrange... J'ai tellement HAÏ le Vietnam. Il m'a bousculée, malmenée, BLESSÉE même, et pourtant..."

Résumé : Lolita a 22 ans et ne sait pas quoi faire de sa vie. Sur un coup de tête, elle part pour le Vietnam, seule et avec l’espoir de trouver qui elle est. Là-bas, dans un village perché en haut d’une montagne, elle rencontre une petite fille avec laquelle elle se lie d’amitié, Lo Thi Gom. Une fois rentrée, Lolita retourne au Vietnam chaque année, à la recherche de son amie mais aussi toujours un peu d’elle-même. 

Bon, tout d’abord, il faut noter que le fait que je m’appelle Lola n’est pas vraiment le fruit du hasard quand on sait que mon père adore Renaud. Outre mon prénom, mon père est aussi responsable de mon amour pour les BD et autres romans graphiques (et je l’en remercie grandement d’ailleurs). C’est lui qui m’a mis entre les mains Gaston, Titeuf et autres Tintin (un article à venir sur mes BD préférées, promis), et il m’offre régulièrement pour mon anniversaire ou Noël de nouveaux romans graphiques (là aussi, j’y consacrerai quelques articles).

Or, donc, la fille de Renaud a écrit un roman graphique. Je l’ai eu pour mon anniversaire. Logique. 

Les Brumes de Sapa me faisait de l’oeil à la Fnac depuis quelques temps (vous aussi vous adorez passer des heures à la Fnac à tout feuilleter, sans forcément acheter ??), avec sa jolie couverture au graphisme tout doux et son titre intriguant. Eh bien je peux vous dire que je n’ai pas été déçue, bien au contraire. Je l’ai lu d’une traite, un après midi de juillet au bord de la piscine, et je n’ai pas vu le temps passer tellement j’étais plongée dans ma lecture. 

Le récit prend un peu la forme d’un roman d’apprentissage dans lequel Lolita Séchan est à la fois honnête et pudique (je pense par exemple au fait qu’elle ne dessine jamais le visage de son père, ni celui de sa mère, comme si représenter ses géniteurs était un acte trop complexe, presque contre-nature). Il y a des moments drôles, et d’autres plus sérieux, mais jamais d’exagération ni de prétention : l’auteure partage une partie de sa vie, c’est tout.

Au-delà de l’histoire, je trouve les dessins très réussis. Il n’y a pas de couleurs, et pas toujours de cases, il peut y avoir deux bandes comme quatre, et parfois un seul dessin occupe toute la page - on sent que Lolita Séchan ne se met pas de barrière pour raconter cette histoire, son histoire. Ce que j’aime tout particulièrement, ce sont les expressions faciales des personnages, souvent très justes et réalistes. Il est très facile de comprendre les émotions que l’auteure veut faire passer, de s’imaginer à sa place dans telle ou telle situation, et de s’identifier à elle dans sa quête personnelle. 

En fait, ce roman graphique raconte la vie : une tranche de sa vie que nous offre Lolita Séchan, qui permet à la fois de s’évader de son quotidien le temps d’un après midi mais aussi de réfléchir à sa propre vie. 

Voilà, je crois que c’est tout ce que j’ai à dire sur ce roman graphique, j’espère vous avoir donné envie de le lire à votre tour !

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